mercredi 21 octobre 2009

Son Voyage d’hiver



Un bad trip, comme d’habitude, le roman de rentrée Amélie Nothomb (en dix-huit ans, elle en a écrit dix-huit). Mais comme celui-ci s’intitule Le Voyage d’hiver… Schubertiens exclusifs, épargnez vos quinze euros. Cette histoire dont les héros s’appellent Zoïle, Astrobale et Aliénor, cette relation vague entre un kamikaze velléitaire, un(e) agent littéraire et une romancière bizarre est, certes, voyageuse (les avions) et hivernale (ces dames refusent de chauffer leur appartement), mais pas musicale pour un sou. A ce train-là, Le Docteur Jivago (hiver + déplacement de population) pourrait s’intituler Le Voyage d’hiver. Bien sûr, si votre schubertophilie se double d’une nothombolâtrie, vous ne manquerez pas de débusquer dans ce mini-récit (130 pages) de subtiles correspondances entre les ressassements du Voyageur et les délires récurrents de la romancière. En 2003, le cinéaste pour happy few Vincent Dieutre a filmé un voyage initiatique et très contemporain entre Paris et Berlin. Mais son film s’appelle Mon Voyage d’hiver, et on y entend du Schubert.


Le Voyage d’hiver, d’Amélie Nothomb. Albin-Michel, 136 p., 15 euros
Mon Voyage d’hiver, de Vincent Dieutre. 1 DVD Optimale « Rainbow Classics »

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