Avant-goût de Noël à l’amphithéâtre de l’Opéra Bastille, où l’Atelier Lyrique donne un spectacle pluridisciplinaire. La Répétition interrompue et Les Troqueurs, deux petits actes de Favart et Dauvergne, sont prétexte à évoquer la Foire Saint-Laurent, où ils ont été créés au milieu du XVIIIème siècle. Autour des élèves chanteurs de l’Atelier, des comédiens (dont Jean-Baptiste Malartre, un vétéran du Français), des acrobates de l’Académie Fratellini, et des instrumentistes de la classe de musique ancienne du Conservatoire de Paris. Les membres de l’Atelier (sur la photo), renouvelés tous les trois ans, sont prêts pour la carrière, comme on dit en jargon de métier. On les retrouvera sur la grande scène, à l’étage au-dessus, où l’on a déjà revu leurs prédécesseurs.
Le principe est simple (en apparence) : à chaque style musical, un spectacle, ambitieux, très travaillé. On a vu par l’Atelier un Cosi fan tutte de haut niveau, mis en scène par Jean-Yves Ruf, et peu après une création, périlleuse et plutôt réussie (Les Aveugles, de Xavier Dayer, d’après Maeterlinck). Ce soir, c’est Jérôme Corréas (à la baguette, au clavecin, il ne chante pas, mais il pourrait) et le metteur en scène Irène Bonnaud qui sont aux commandes. A chaque spectacle, donné à Bastille, à Garnier, mais aussi à Suresnes ou à Bobigny, on se dit que l’on tient là le pendant des grandes productions qui font de l’opéra le divertissement le plus cher du monde. Encore faut-il à ce genre des maîtres d’œuvre inventifs et cultivés. Christian Schirm, qui dirige l’Atelier, est de ceux-là. Sinon, gare au patronage !
Crédit photo : Opéra national de Paris/ Mirco Magliocca
A l’Opéra National de Paris-Bastille (Amphithéâtre), du 28 novembre au 5 décembre.
dimanche 29 novembre 2009
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