Benjamin Britten et son ex-librettiste, le poète WH Auden, ont une grande discussion, dans les années 1970 à Oxford, à propos de l’art en général et du leur en particulier, de la vie d’artiste, du sexe et de bien d’autre choses encore, tout cela en présence de leur biographe commun, Humphrey Carpenter. Tous deux sont proches de la mort, et le musicien a des problèmes avec le livret de Mort à Venise, qui sera son dernier opéra. C’est le sujet de The Habit of art, la dernière pièce de Michael Bennett (une gloire nationale, l’auteur de Talking Heads, que l’on a pu voir à Paris), ou plutôt le sujet « intérieur », puisque, selon le principe du théâtre dans le théâtre, la pièce raconte l’histoire d’une troupe d’acteurs répétant une pièce à propos de ces deux gloires de la culture britannique. L’œuvre, jouée depuis le 5 novembre au National Theatre, est un succès : impossible de trouver une place avant le 24 janvier. Imaginerait-on, sur la scène de la Comédie-Française, qui est à peu près l’équivalent du National, des acteurs jouant le rôle d’acteurs jouant Francis Poulenc et Jean Cocteau parlant de musique, de sexe (masculin) et de littérature ? Cela se passerait sans doute au Studio Théâtre, la plus petite salle de la Maison de Molière (136 places). A Londres, The Habit of art se joue dans la salle Lyttelton du National Theatre (890 places).
Crédit photo : Johan Persson
Le texte (anglais) de The Habit of art d’Alan Bennett est édité chez Faber and Faber.
mardi 24 novembre 2009
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