lundi 8 mars 2010

Jouer Mozart rend plus intelligent ? Pas si simple !

Bonne nouvelle pour les musiciens : la pratique de leur art améliore leurs fonctions cérébrales. Cela commence très tôt, si l’on en croit les experts réunis fin 2009 à l’Université d’Austin, au Texas. Au bout d’un an de formation, l’enfant musicien a un cortex auditif différent de celui de ses camarades : mémoire, capacité d’attention et même aptitude au langage sont stimulées. Et cela s’améliore avec l’âge : entre dix et treize ans, les progrès s’accélèrent. Cela se remarque particulièrement chez les sujets atteints de déficits du langage (l’aphasie) ou de l’identification des mots écrits (la dyslexie). Des analyses plus fines ont montré que les régions du cerveau concernées ne sont pas exactement les mêmes selon que l’on étudie le piano (instrument polyphonique), le violon ou que l’on chante. Qu’à cela ne tienne : faites de la musique et vous deviendrez plus intelligent. « Ah non, rien à voir, rectifie le professeur Antoine Sahin, de l’Université de Columbus. L’éducation musicale ne conduit pas nécessairement à améliorer le QI ni la créativité ». Quant à l’intelligence, c’est une notion variable, dont l’appréciation dépend, chez l’enfant, des origines sociales, de l’éducation et du niveau culturel des parents. Glenn Schellenberg, professeur à l’Université de Toronto, indique cependant que « la pratique de la musique et même son écoute passive peuvent aider à accomplir certains tests cognitifs ». Cela marche rien qu’en écoutant Mozart ? « Beaucoup moins bien », répondent en substance ces dignes scientifiques. « Et puis, ajoute Schellenberg, pour les adultes, les effets de la cognition musicale sont plus difficiles à cerner ». Moralité : faites étudier la musique à vos enfants et écoutez autant de Mozart que vous voudrez. Rien de tout cela ne peut vous faire de mal.

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