mercredi 3 février 2010
Lang Lang, Ronaldo du piano, transféré chez Sony
Selon le journaliste anglais Norman Lebrecht, Lang Lang est en passe de quitter Deutsche Grammophon pour Sony Classical. Coût du transfert : 3 millions de dollars. De quoi faire ricaner un footballer de deuxième Division, mais sur le marché classique, du jamais vu depuis Pavarotti. Bogdan Roscic, le nouveau directeur du département classique de Sony en veilleuse depuis plusieurs années, avait besoin de frapper un grand coup. C’est chose faite avec le prodige qui a réalisé le rêve de quarante millions de jeunes Chinois arrimés à leur piano dans l’espoir de conquérir le monde, le Little Bouddha qui a joué, pour l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, devant cinq milliards de téléspectateurs. Lang Lang avait déjà un pied dans la place, puisqu’il avait, en homme d’affaires et en philanthrope avisé (il est, entre autres, ambassadeur de l’Unicef) signé en 2008 un contrat commercial avec Sony. DG, en attendant, a perdu ses deux champions sur un marché extrême oriental en plein essor : Yundi Li, l’autre prodige de l’Empire du Milieu, vient de signer chez EMI, lassé d’être maintenu dans l’ombre de son encombrant compatriote. Selon son propre aveu, le bonheur de Lang Lang sera complet quand le monde musical occidental le considérera comme un artiste, et non plus comme un phénomène. Mais cela, ça ne s’achète pas.
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