lundi 22 février 2010

Moozar au pays du Téléthon

Le mois dernier, Frédéric Mitterrand a annoncé le projet « carte jeune » : 200 euros de potentiel d’achat de musique en ligne à moitié remboursés par l’état. Voici maintenant Moozar, ou la possibilité de dédommager les artistes dont on a piraté les disques sur Internet. Au pays du Téléthon, on compte décidément sur le bon cœur du consommateur. Moozar, c’est une start-up créée par le juriste David Brami. Le Monde.fr, qui lui consacre un article, qualifie l’entreprise d’utopie libérale, ou encore d’alternative à l’usine à gaz Hadopi. On paie (un euro, ou plus, si l’on veut), mais après coup : il ne s’agit plus d’acheter un produit, mais de remercier l’artiste du plaisir qu’il nous a procuré. La nuance est élégante. Brami invoque la conscience des internautes, assure que si 95% d’entre eux sont des prédateurs, ils sont 60% à souhaiter réparer leur faute. Quand le législateur patauge, l’imagination prend le pouvoir. Bonne idée, en plus, d’appeler cela Moozar. Wolfgang Amadeus, en termes d’image, est la conscience de la musique. De toute façon, le classique n’est pas concerné, ou si peu. Car pour recevoir les dons (c’est le mot employé) des internautes repentants, il faudrait que Mozart, ou ses actuels interprètes, soient inscrits à Moozar.

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