dimanche 28 février 2010
Festival de Pâques de Salzbourg : et si Vienne chassait Berlin ?
Du Rififi à Salzbourg, nouvel épisode du thriller. Pendant que la justice s’occupe des gestionnaires indélicats, la réorganisation du festival de Pâques a des ratés. Premier accroc : le Fonds pour le développement du tourisme, acteur majeur de la manifestation, se retire. Tollé de l’Orchestre Philharmonique de Berlin, qui avait posé son soutien comme condition à sa participation au festival jusqu’en 2013. Que vont faire les sponsors privés, pourvoyeurs de l’essentiel des subsides (6 millions d’euros) nécessaires à la bonne marche du festival ? C’est cependant de l’extérieur que vient le coup de pied de l’âne : le nouveau directeur musical de l’Opéra de Vienne, Franz Welser-Möst, propose de remplacer le Philharmonique de Berlin par celui de Vienne, dans des conditions financières plus intéressantes. La manœuvre est habile : le Philharmonique de Vienne, orchestre en résidence au festival d’été de Salzbourg, chasserait enfin son rival berlinois, imposé par Karajan et roi du festival de Pâques depuis 1967. Cela relance en tout cas la possibilité, évoquée puis démentie, d’une émigration de la manifestation à Baden-Baden, dont le Festspielhaus doit beaucoup à Eliette, la veuve de Karajan, et ressemble comme un frère à celui de Salzbourg. Et tout cela au moment où l’on annonce que la Fondation Herbert von Karajan Festival de Pâques perdrait une grande partie de ses prérogatives ! L’affaire se complique encore si l’on songe que Klaus Kretschmer, soupçonné d’avoir détourné 800 000 euros et retrouvé blessé sous un pont du haut duquel il s’était jeté, émargeait en sous-main au festival de Pâques, mais était directeur technique du festival d’été. Et si, pour les beaux jours, une saison 2 se préparait ?
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