Cinquante-deuxième Concert du Nouvel an à Vienne, retransmis par France 2, en Eurovision. Les valses de Strauss sont précédées par le Te Deum de Charpentier sous la direction du Révérend Père Martin. C’est ça l’Europe. A part cela, pas grand-chose à signaler, si ce n’est que Georges Prêtre est au pupitre, comme il y a deux ans. Cette fois, le Français mieux aimé à Vienne que dans son pays natal se fait plaisir : la mine gourmande et la baguette vagabonde, il laisse les musiciens jouer « dans la tradition ». Le résultat rappelle l’époque (1955 - 1979) où Willi Boskosky, Konzertmeister maison, dirigeait ses pairs, le violon à la main : tempos modérés, premier temps bien marqué, pesanteur générale. Zappés Karajan (1986), Kleiber (1989 et 1992), et même Maazel, Abbado, Muti, Mehta, Harnoncourt ou Barenboim, successeurs luxueux de Boskovsky aux commandes de la manifestation classique la plus regardée au monde (et désormais sponsorisée par Rolex, partenaire de l’Orchestre). Interrogés par des journalistes français, des membres du Philharmonique de Vienne établissent il y a quelques années le Top five des élus : Zubin Mehta vient en tête, suivi de Riccardo Muti. « Et Carlos Kleiber ? », s’inquiète quelqu’un. « Ah oui, c’est vrai, il a aussi dirigé le Concert du premier de l’an ». Selon que vous serez sur scène ou dans la foule, les mouvements du chef paraîtront blancs ou noirs.
A propos : bonne année !
vendredi 1 janvier 2010
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