lundi 4 janvier 2010
La musique, fléau des acouphènes
Portable vissé à l’oreille, iPod à plein volume, soirées en boite et techno-parade : les acouphènes sont les fléaux des oreilles branchées. Pour soigner ces bourdonnements, sifflements ou tintements incessants, qui ne frappent pas que les clubbers mais affligent aussi les musiciens d’orchestre et même les discophiles drogués aux Symphonies de Chostakovitch, l’Institut de Biomagnétisme et d’Analyse du Biosignal de l’Université Wilhelms de Westphalie (Munster, Allemagne) prépare un traitement purement musical. Soumis, à raison de douze heures par semaine, à des musiques débarrassées des fréquences correspondant à celles de leurs bourdonnements, sifflements, etc., un groupe de patients-cobayes a constaté une baisse significative des symptômes. Les chercheurs travaillent à une réorganisation du cortex auditif, dont il s’agit de recâbler dans des tons différents les parties devenues suractives, ou (plan B) à soumettre les neurones auditifs concernés à une « dépression à long terme » entraînant une diminution de leur sensibilité maladive. Brrr ! Avant qu’un Copenhague de la pollution sonore ne devienne nécessaire, mieux vaut écouter Speak low (Kurt Weill - 1943) que de se condamner au Vol du bourdon (Rimski-Korsakov - 1900).
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