mercredi 27 janvier 2010

William Christie, libre et immortel


Mercredi 27 janvier, William Christie devient immortel. Ou presque : c’est dans la section « membres libres » qu’il a été admis à l’Académie des Beaux-Arts. Libre de quoi ? Sur le site de l’Institut de France, on lit que cette Académie regroupant les Académies de peinture et de sculpture (1648), de musique (1669) et d’architecture (1671) est, lors de sa création en 1816 « ouverte aux femmes et a pour vocation de protéger le statut des artistes, de présenter régulièrement leurs œuvres au public (initiative qui est à l’origine du Salon), mais aussi d’enseigner la pratique des arts. Dès sa constitution, des hommes influents de la Cour ou des affaires, des historiens et des théoriciens de l’art sont appelés à siéger aux côtés des créateurs. Ils peuvent être considérés comme les ancêtres des actuels membres libres. »
Le champion de la musique française, né à Buffalo (état de New York), partage sa nouvelle liberté avec le banquier Michel David-Weill, le directeur du musée du Louvre Henri Loyrette, le médecin-écrivain François Bernard Michel, le chef d’entreprise Marc Ladreit de La Charrière, le couturier Pierre Cardin et l’ex-directeur de l’Opéra de Paris Hugues Gall. C’est ce dernier qui prononce le discours de réception. En revanche, ce n’est pas Cardin qui a dessiné l’habit vert de l’impétrant, mais Christian Lacroix. William Christie occupe le fauteuil laissé libre par Marcel Marceau. La musique après le silence. Il est vrai qu’en coulisses, le grand mime était un grand bavard.

Crédit photo : Michel Szabo

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