« Un de mes trois chiens parle l’allemand », affirme le compositeur Hans Werner Henze, quatre-vingt trois ans. A-t-il, tel Lully calquant ses récitatifs sur la déclamation de la Champmeslé, noté les inflexions du cher toutou pour écrire le rôle du chien dans son poème dramatique Opfergang, inspiré des vers du poète expressionniste Franz Werfel (1913) ? « La musique s’élève avec l’âme du chien martyr, explique-t-il, en même temps qu’elle descend dans les profondeurs du cerveau humain. » Pour représenter la gent canine lors de la création de la pièce, à Rome le 10 janvier, il a choisi le ténor anglais Ian Bostridge. Celui-ci a eu raison de ne pas laisser passer l’occasion : l’histoire de la musique, de Platée au Carnaval des animaux, a beau être un vaste bestiaire, les rôles de chiens à l’âme pure n’y sont pas légion.
Opfergang, de Hans Werner Henze. Ian Bostridge, John Tomlinson, Orchestre de l’Academia di Santa Cecilia, Antonio Pappano (direction). Création mondiale le 10 janvier à l’Academia di Santa Cecilia, Rome.
jeudi 24 décembre 2009
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