mercredi 23 décembre 2009
Tosca à New York : la revanche de Zeffirelli
« Je ne savais pas que Tosca au Metropolitan Opera de New York, c’était la Bible », déclarait il y a deux mois le très branché Luc Bondy, après la levée de boucliers provoquée par sa première mise en scène (en haut) sur le sol américain. Il ne croyait pas si bien dire : sous la pression des ligues de vertu lyriques, Peter Gelb, le directeur de la maison, envisage de reprendre la vieille production de Franco Zeffirelli (photo en bas) en alternance avec la sienne. Une sacrée gifle pour Gelb, qui s’est fait fort de mettre aux normes du XXIème siècle la plus réactionnaire des grandes scènes internationales. Cela dit, la décision finale sera affaire de finances autant que d’esthétique : si la nouvelle présentation de ce pilier du répertoire fait moins d’entrées que l’ancienne, gare à elle ! A la première de Carmen mis en scène par la non moins branchée Emma Dante à la Scala de Milan, le même Zeffirelli n’a pas manqué de crier au scandale. Une chance pour La Scala : elle n’a pas de Carmen signée Zeffirelli à son répertoire. Pour faire taire le pape de l’opéra de papa, il faudrait que les relectures des classiques soient incontestables. Et là, tout devient encore plus compliqué.
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