mercredi 9 décembre 2009
Mozart sur ordonnance au Massachusetts Hospital
La musique est un médicament, ne pas dépasser la dose prescrite. Aristote en parlait déjà, et avant lui les Mésopotamiens, que l’on crédite d’avoir inventé la musicothérapie. Le dernier en date à saisir le filon est un chirurgien du Massachusetts Hospital (Etats-Unis), pianiste à ses heures, et nommé Claude Conrad. Pour une intervention de routine, le Dr Conrad écoute les Préludes et fugues (lesquels ?) de Bach, une « musique structurante et analytique ». Quand il s’agit en revanche de traiter d’urgence un grand brûlé, il met de la techno ou du rap. Dans l’unité de soins intensifs qu’il dirige, il a testé ses malades : une heure de mouvements lents de Sonates pour piano de Mozart, et voilà que leur pression artérielle diminue, et que les hormones de stress se calment. Il a testé aussi ses confrères : le folk et le death metal ont un peu ralenti leur travail, mais n’ont pas affecté leur précision, alors que Mozart a amélioré cette dernière, sans modifier leur rythme. Mauvais camarade, un de ses collègues-cobayes, le Dr David Rattner, a déclaré que la musique le détend, mais qu’il écoute de tout, et qu’il serait incapable de dire ce qu’il a dans les oreilles quand il est concentré sur son travail. Résultat des observations : le classique est calmant, le moderne dynamisant, et la musique en général bonne pour la santé. Oubli significatif : le Dr Conrad ne se pose pas la question de la consonance et de la dissonance. Le classique, c’est Bach et Mozart. Faire écouter Schoenberg et Boulez à un chirurgien en train d’opérer, c’est exposer le patient à une boucherie indigne des disciples d’Hippocrate.
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