samedi 12 décembre 2009
Le clavi-viola, ou les limites du génie de Léonard de Vinci
Si les machines volantes de Léonard de Vinci fonctionnent comme ses instruments de musique, l’espace aérien n’est pas près d’être sécurisé. A l’occasion de l’exposition l’Atelier de Leonard da Vinci, à New York, le facteur Edoardo Zanon a construit un clavi-viola (en français : clavecin-alto) selon les plans figurant dans le Codex Atlantico, le recueil de dessins le plus important laissé par l’auteur de La Joconde, et conservé à la Bibliothèque Ambrosiana de Milan. Cet instrument digne du professeur Tournesol, destiné à combiner cordes pincées et cordes frottés, legato et staccato, était prévu pour faire l’économie d’un exécutant, mais il nécessite tout de même la présence d’un assistant, employé à tourner une roue entraînant elle-même une courroie de coton faisant office d’archet, tandis que l’interprète, sur lequel le clavi-viola est fixé à la poitrine et à une jambe à l’aide d’un harnais, doit marcher pour activer le mécanisme, ce qui lui permet, par exemple, d’accompagner commodément une procession. Comme on peut l’entendre en visionnant cette vidéo, le mécanisme en question fait beaucoup de bruit, défaut qu’Edoardo Zanon prévoit d’éliminer en le remplaçant par un moteur électrique. Cela, Léonard ne l’avait pas inventé, laissant par là même entrevoir les limites de son génie.
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